Résumé en clair-obscur sur l’indemnité du maire
- Une indemnité, pas un salaire classique : tout se joue sur le nombre d’habitants, des minima et des plafonds légaux ajustés chaque année – chaque commune bricole, parfois à la hausse, parfois à la baisse.
- Transparence ? Presque, mais pas tout à fait, le mode de calcul reste un casse-tête entre barèmes officiels, votes municipaux et spécificités XXL des grandes villes.
- Frais, retraite, avantages : le maire cumule missions, responsabilités et droits, mais la réalité du “net” varie autant que la météo, de la campagne à Paris.
Le salaire des élus locaux intrigue, fascine, parfois agace. Les citoyens oscillent entre idées reçues et rumeurs implacables sur ce que gagne un maire selon la taille de la commune. Chiffres officiels, grilles, exception des grandes villes, calcul de l’indemnité, frais cachés, cumul avec d’autres fonctions, tout semble opaque ou mouvant. Pourtant, la vérité — celle des textes légaux, des décisions en conseil municipal, des délibérations locales, du nombre d’habitants — ne laisse qu’une part limitée au flou.
Pour éclairer sans détour le fonctionnement du salaire des maires en France, rien de tel qu’une analyse structurée, documentée, qui répond à la fois à la politique publique, à la transparence, au besoin de reconnaissance et de compréhension citoyenne, de Paris à la plus petite commune du territoire.
Le cadre légal et réglementaire du salaire du maire
La définition de l’indemnité de fonction
Le mot « salaire » ne figure pas dans le Code général des collectivités territoriales. Le maire perçoit ce que la loi appelle l’indemnité de fonction, une somme versée mensuellement en reconnaissance de ses missions d’exécutif local. Contrairement au traitement des agents publics, cette indemnité n’est pas attachée à une activité professionnelle mais à la gestion publique, sous la responsabilité du conseil municipal.
L’indice brut terminal de la fonction publique sert de base de calcul pour déterminer le montant mensuel alloué à chaque gradation démographique — et oui, cette terminologie parle d’elle-même.
Les principaux textes de loi et références officielles
L’indemnité du maire s’appuie directement sur le Code général des collectivités territoriales (CGCT), notamment les articles L2123-20 à L2123-24-2. Le décret n° 2020-45 du 24 janvier 2020, modifié régulièrement, pose les plafonds en euros et ajuste le barème selon la taille de la commune et le nombre d’habitants. Pour s’assurer d’un accès à la dernière version du texte, les sites legifrance.gouv.fr et service-public.fr proposent un moteur de recherche et des fiches pratiques actualisées que chaque élu, ou simple citoyen, peut consulter à tout moment.
Le rôle des collectivités territoriales et du conseil municipal
Le maire endosse une fonction d’exécutif, chef de l’administration municipale, président des délibérations et responsable de la politique locale. Toutefois, l’indemnité prévue par la loi représente un plafond maximal, le conseil municipal pouvant, par délibération, décider de réduire ce montant — à condition de respecter le minimum fixé par le CGCT. Cette modulation, dictée par la réalité financière ou politique du village, d’un arrondissement ou d’une grande ville, illustre la diversité des pratiques sur le terrain.
La revalorisation et les mises à jour récentes
Chaque année ou presque, la France ajuste le barème, indexant l’indemnité sur l’évolution de l’indice de la fonction publique. La dernière grande revalorisation remonte à janvier 2023, renforcée par des mesures complémentaires en janvier 2024, pour répondre à la hausse du coût de la vie et dynamiser l’attractivité des responsabilités locales. Les ajustements les plus récents témoignent d’une volonté politique de soutenir l’engagement au service des habitants, des communes de 500 habitants aux maires de 100 000 habitants et plus. Le dispositif pose ainsi un cadre commun, mais la population municipale dicte in fine le montant perçu.
Les grilles officielles selon la taille de la commune
Le tableau des indemnités ci-dessous fixe, pour chaque strate démographique, le plafond d’indemnité mensuelle brute.
Nombre d’habitants | Indemnité mensuelle brute (plafond légal 2024) |
---|---|
Jusqu’à 500 | 1 170,62 € |
501 à 1000 | 1 672,44 € |
1 001 à 3 500 | 2 006,93 € |
3 501 à 10 000 | 2 672,54 € |
10 001 à 20 000 | 3 421,21 € |
20 001 à 50 000 | 4 278,35 € |
50 001 à 100 000 | 5 612,67 € |
Plus de 100 000 | 5 925,46 € |
Le barème, révisé tous les ans, révèle des écarts forts entre communes rurales et grandes communes. Retrouver votre catégorie (commune de moins de 500 ou plus de 100 000 habitants) permet une lecture rapide et adaptée.
Les spécificités dans les grandes villes de France
Dans les grandes communes, le maire de Paris, Anne Hidalgo, bénéficie d’une indemnité de fonction plafonnée à 8 650 euros bruts mensuels, bien supérieure à celle des petites villes, suite à des majorations prévues par des lois spécifiques. Les maires de Marseille ou Lyon, également soumis à des bases juridiquement majorées, voient leur montant exact déterminé localement, le conseil municipal pouvant adopter ou non le plafond proposé.
Certains conseils, suivant l’avis des membres du conseil, optent pour le plafond indemnitaire maximal, d’autres affichent une modération publique, gage de transparence ou soumission à une pression politique. Le débat sur les indemnités de fonction des maires de grandes communes ressurgit ainsi à chaque revalorisation nationale ou locale.
Les éléments complémentaires de la rémunération du maire
Les frais et les avantages liés à l’exercice de la fonction
Les indemnités ne constituent qu’une part de la rémunération. Les frais de représentation (déplacements, communication…) font l’objet de remboursements sur présentation de justificatifs, tandis que les moyens matériels ou humains mis à disposition varient grandement selon la taille et le budget. Si Paris dispose d’une équipe et de chauffeurs, dans un village de 500 habitants, l’élu gère seul la plupart des tâches.
La situation fiscale des indemnités de fonction diffère selon qu’on cumule avec une activité professionnelle ou non. La sécurité sociale soumet la somme brute à cotisation et prélèvements sociaux, avec un net payé qui peut tomber à 950 euros pour une petite commune et dépasser 4 000 euros net en cas de plafond atteint dans une métropole. Pour la retraite, le maire acquiert des droits au régime des élus locaux, calculés selon la durée de mandat, le montant perçu et l’exercice effectif de la fonction. Plus le mandat dure, plus la pension, une fois l’âge légal atteint, suit l’échelle indiciaire fixée par la loi.
Un adjoint au maire reçoit une indemnité comprise entre 508 et 2 670 euros. Les conseillers municipaux, eux, le plus souvent n’obtiennent rien ou très peu, le montant maximal reste fixé à quelques centaines d’euros, voire rien selon la délibération locale.
Fonction | Indemnité mensuelle brute max |
---|---|
Maire | Selon population |
Adjoint au maire | Moins élevé (ex : 508 à 2 670 €) |
Conseiller municipal | Souvent non indemnisé ou très faible |
Le maire se situe tout en haut de l’échelle indemnitaire. Cette hiérarchie illustre la reconnaissance attribuée au chef de la municipalité par la loi et le suffrage universel.

Les perspectives pour chaque porteur de projet public ou élu local
À l’heure où la confiance envers la vie publique se construit chaque jour, que vous soyez un jeune engagé, un élu aguerri, un membre d’une association de quartier ou tout simplement un citoyen soucieux de la vie municipale, l’accès à l’information reste un indispensable.
La transparence du montant d’indemnité et son mode de calcul répondent à un besoin croissant de compréhension et de contrôle démocratique, mais aussi d’attractivité à exercer la fonction, quel que soit le nombre d’habitants, de Strasbourg à Marseille, du village de moins de 500 à Paris. Finalement, savoir combien gagne un maire en France en 2025, c’est comprendre mieux la politique locale et redonner du sens à l’engagement collectif.
Questions fréquentes pour le salaire du maire
Quel est le salaire d’un maire d’une commune ?
Imaginez : le maire, silhouette familière, croisé à la boulangerie ou devant l’école, ce fameux premier magistrat d’une commune. Eh bien son salaire, parlons-en ! Loin des fantasmes ou des discours de café du commerce, le vrai chiffre tourne autour de 32 064 euros bruts par an. Oui, 32 064 euros de salaire pour mener la barque du village, petite ou moyenne ville. Qu’on ne s’y trompe pas, le maire prend des décisions, endosse les louanges et parfois les critiques, mais économiquement, ce n’est pas Hollywood. Le salaire, pour lui, c’est surtout la reconnaissance d’une mission souvent ingrate, parfois enthousiasmante, jamais tranquille.
Quel est le salaire d’un maire en France en 2025 ?
Salaire d’un maire en France, en 2025 : allons droit au but, c’est 4 110,52 euros bruts par mois. Ça claque mieux que les vieilles blagues sur la gestion d’une commune. Ce chiffre, fixé sur le fameux indice 1027 de la fonction publique, a été revalorisé au 1er janvier 2024. Derrière cette indemnité, il y a tout le maelström d’un quotidien de maire : du pavé glissant au dossier urgent, en passant par la poignée de main ou la réunion tardive, le salaire fait écho à l’engagement et à la fatigue, mais jamais, non jamais, ne compense tout à fait les nuits blanches du décideur.
Quelle est l’indemnité du maire d’une commune de 500 habitants ?
Parfois, dans ces villages qui sentent la glycine et l’herbe fraîche, le maire n’est pas cet homme ou cette femme qui roule carrosse grâce à son indemnité. Non, dans une commune de 500 habitants, l’indemnité du maire suffit à peine à couvrir les frais de déplacements, les crédits de téléphone, parfois un verre de jus lors de la kermesse. Et pourtant, il est là, à courir derrière les arrêtés, à allumer la lumière de la salle des fêtes et à gérer avec trois bouts de ficelle. L’indemnité du maire d’une si petite commune est plus symbole que fortune, le salaire d’un dévouement discret et tenace.
Quelle est la pension de retraite d’un maire après 3 mandats ?
Trois mandats, dix-huit ans à porter l’écharpe, à recevoir les doléances, à encaisser les soirées interminables – et, après tout ça, quelle pension de retraite pour un maire ? C’est précis, mathématique : 45 pour cent du Smic. Pas la panacée, mais un minimum, un filet de sécurité pour celles et ceux qui auront donné un pan entier de leur vie à leur territoire. Il y a dans cette pension – après trois décennies de rencontres, de conflits, de décisions nocturnes – comme un parfum de juste retour, la reconnaissance modeste et, parfois, la nostalgie tenace d’un mandat où le mot salaire a toujours rimé avec service.